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Nouvelle version pour Aviary, les applications seront multi-interfaces ou ne seront pas

Connaissez-vous Aviary ? Mais si enfin, cette fameuse suite d’applications en ligne dont j’avais déjà parlé il y a quatre ans (Connaissez-vous Aviary, la suite d’outils en ligne de création média ?). Au commencement, Aviary était une application en ligne de retouche de photos, puis ils se sont diversifiés pour proposer tout un tas d’autres outils de création : dessins vectoriels, 3D, son, musique, vidéo, typographie… et même dans l’éducation (Aviary Education : quand le web se développe via l’enseignement). Après cette diversification à outrance, et une bonne grosse crise économique, ils ont opéré un recentrage l’année dernière sur l’édition de photo en proposant une interface web et mobile en marque grise (After Prescient Pivot, Aviary Tools Now Seeing 10 Million Photos A Month).

Très remarquée lors de sa sortie, l’interface en HTML5 est exploitée par de nombreuses applications pour faire de la retouche de photos. Ils viennent d’annoncer hier une nouvelle version de leur éditeur : Introducing Version 2 of the Aviary Editor.

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Au programme des nouveautés :

  • Plus de rapidité et de stabilité ;
  • De nombreux filtres et effets, dont des outils de correction automatique (auto enhance) ;
  • Une interface simplifiée et surtout unifiée entre les différents supports.

L’intérêt d’abandonner Flash au profit de HTML5 était donc un bon choix pour faciliter le portage de  l’application du web vers les terminaux mobiles (HTML5 s’impose petit à petit comme LA référence pour les applications mobiles). Est-ce pour autant LA solution ultime qui va révolutionner le secteur et décupler les revenus des éditeurs ? Non, car les choses ne sont pas si simples :

  • HTML5 est une technologie très versatile, mais ne proposant un niveau de sophistication et de robustesse suffisant pour convenir à n’importe quelle application (nous verrons ce que Microsoft va faire avec l’interface HTML5 de Windows 8, mais les équipes de Google semblent faire du sur-place avec Chrome OS, pourtant ils sont loin d’être incompétents) ;
  • Plus le marché se développe et plus les disparités entre les terminaux augmentent (affichage, capacités…), donc les difficultés d’adaptation ;
  • La concurrence est aujourd’hui extrêmement forte avec de très nombreux éditeurs indépendants (voir plus bas).

Au final, peut importe la technologie utilisée, l’important est avant tout de proposer une interface cohérente au plus grand nombre. Il existe aujourd’hui de nombreuses applications en ligne de très bonne facture (Zoho, CentralDesktop, ou même Picnik) mais qui ne proposent que des interfaces web, elles se privent donc de l’explosion d’usages de terminaux mobiles.

En poussant le raisonnement plus loin, la distribution multiple va même au-delà du web et des terminaux mobiles. Des éditeurs provenant du monde mobile commencent ainsi à commercialiser leur application sur le Mac App Store, à l’image de SnapSeed (un très beau cas d’étude). Nous nous dirigeons donc vers une configuration de marché où des éditeurs indépendants peuvent lancer une application en toute modestie et petit à petit élargir leur clientèle cible en la déclinant sur différents supports (smartphones, tablettes, desktop, tv connectées, voitures…). Selon cette optique, la technologie utilisée pour créer les interfaces est accessoire, l’important est de proposer une offre cohérente (répondu à un besoin réel) et une expérience enrichissante (à la fois ludique et permettant de résoudre un problème identifié). Vous noterez que j’avais déjà abordé ce sujet de la conception multi-écran.

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